Dybala, une bonne piste pour le PSG ?

Publié le : 04/05/2015 - 20:55 - Dernière modification : 04/05/2015 - 21:00

Paulo Dybala dont le contrat se termine à l’été 2016 va se retrouver au centre de l’agitation habituelle du mercato estival. L’Argentin va quitter Palerme cet été, et son fantasque président, Zamparini, fait monter les enchères depuis quelques mois. On parle de 30, 40 voire 50 millions pour la pépite argentine ! En vaut-il le coup ? Qui est Paulo Dybala, le « nouveau Messi » que tout le monde s’arrache ?

Le jeune attaquant -21 ans- est arrivé en Italie en 2012. Conséquence de la vente de Pastore (tiens tiens pépite argentine de Palerme…), il est transféré pour 10 millions de l’Instituto. Dybala joue peu la première année; il apprend auprès des plus expérimentés du groupe, mais la somme conséquente de son transfert confère des attentes excessives auprès des supporteurs du club sicilien. Cependant, il n’a que 19 ans lors de sa première saison à Palerme, et inscrit 3 buts en 10 titularisations. En 2013/14, l’Argentin profite de la relégation de son club pour s’imposer dans le XI sicilien. Les descentes dans les divisions inférieures permettent souvent de faire éclore les pépites de l’effectif. 5 buts en 26 titularisations, mais surtout 6 passes décisives font de Dybala l’un des acteurs de la remontée de Palerme au sein de l’élite.

Cette saison le joueur de 21 ans est tout simplement indispensable et indiscutable. Après 34 journées, Dybala a joué 33 matchs, tous en tant que titulaires et n’a pas été remplacé une seule fois au cours de la saison. Conséquence de cette activité incessante, il rate un match contre la Fiorentina en novembre, pour des problèmes musculaires. 13 buts en 10 passes décisives, mais surtout des chefs d’œuvre. Le jeune gaucher est un amoureux de l’enroulée lucarne, certains le surnommant le « nouveau Messi ». Oui, Dybala a du Messi dans les jambes, mais à son âge Leo jouait déjà la coupe du monde. Alors, pour la pression inutile sur les épaules…

Extrêmement technique et doté d’une très bonne vision du jeu, Paulo Dybala dynamite le jeu de son équipe. Capable de réaliser des coups du sombrero le long de la ligne de touche, puis de nettoyer la lunette adverse, l’Argentin est un joueur excitant. Surtout face aux défenses de Serie A, réputées rugueuses et infranchissables. L’expérience accumulée par un jeune attaquant en Italie est souvent fructueuse. Et puis on parle tout de même d’un garçon qui a réussi à bonifier un corner à la rémoise. Si ce n’est pas une première, on n’en est pas loin…

Alors, Dybala au PSG, c’est bien ? On a tous en tête la réussite –bien que tardive- du dernier argentin de Palerme ayant signé à Paris. Pastore s’était retrouvé dans la même situation que Dybala 4 ans en arrière. Joyau de l’équipe sicilienne, sur les tablettes de grands clubs d’Europe, il avait fini par signer à Paris pour 42 millions. Le président sicilien, Maurizio Zamaprini, est dur en affaire. Il ne cèdera jamais sa pépite pour moins de 40 millions. De nombreuses rumeurs affirmaient des contacts avancés avec la Juventus qui souhaiterait pallier un éventuel départ de Carlos Tevez vers Boca. Mais Dybala annonçait hier qu’il voudrait jouer à l’étranger. Pas vers la Juventus donc. Son président n’y verra aucun inconvénient, tant qu’il reçoit un joli chèque.

Le jeune argentin retrouverait à Paris de très nombreux compatriotes. Comme tout Sud-Américain, la Ville lumière le fait rêver, et le convaincre de rejoindre le projet parisien ne sera pas bien compliqué. Le problème se situe dans le coût de la transaction. À 30, 40 ou même 50 millions, le PSG dépenserait une grosse partie de son enveloppe transfert sur ce joueur. Mais, à court terme le recrutement de Dybala –s’il est allié à celui de Paul Pogba- représenterait le futur du club parisien, avec les déjà présents Verratti, Marquinhos, Lucas, Pastore et consort. Jeune joueur arrivant d’un club ne jouant pas le haut de tableau, l’Argentin accepterait un rôle de rotation derrière Cavani, Ibrahimovic ou Pastore. Numéro 9 de base, mais capable de jouer sur l’aile droite ou derrière l’attaquant, il apprendrait énormément au contact de ces 3 immenses joueurs. Apprendre et prendre son mal en patience pour mieux mener l’attaque parisienne de ces prochaines années ?

Matteo Majnoni