PSG – Al-Khelaïfi : "Éliminés, on n’aurait rien changé"

Le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, savoure chaque seconde. Son club est en finale de la Ligue des Champions pour la deuxième fois sous son ère, et l’émotion est à son comble après une saison au parcours chaotique, dans un nouveau format européen semé d’embûches. Direction Munich, le 31 mai, pour une finale que peu osaient imaginer il y a quelques mois encore. “Stressant, presque une crise cardiaque”, lâche-t-il en direct sur CBS Sports, le sourire crispé mais le regard fier. Car oui, cette campagne européenne a bien failli tourner au cauchemar. "Certaines personnes ont oublié que nous avions seulement quatre points après trois matchs. Il fallait tous les gagner. Salzbourg, City, Stuttgart… c’était un tirage très compliqué, des matchs difficiles. Mais nous avons toujours eu foi en notre entraîneur, en nos joueurs, et surtout en nos supporters, incroyables, notamment à domicile."

Ce retour spectaculaire, du bord du précipice à la lumière d’une finale de C1, symbolise toute la force du projet parisien version 2024/2025. Un projet rajeuni, recentré sur l’intensité, la solidarité, et la sueur. Finie la galaxie de stars. Place à une jeunesse affamée, à l’image d’un effectif avec une moyenne d’âge de 24 ans – la deuxième plus jeune équipe à atteindre une finale de Ligue des Champions après l’Ajax 1995. "Nous avons de jeunes joueurs affamés qui se battent pour l’équipe, pour le maillot, pour la ville, pour le club. Ils se donnent à fond. Aujourd’hui, je vous le dis, ils auraient pu mourir sur le terrain", insiste un Al-Khelaïfi plus ému que jamais.

Des mots forts, presque irréels, mais qui témoignent de la métamorphose d’un PSG qui s’est reconstruit dans l’adversité. Et ce virage, Nasser Al-Khelaïfi l’a tenu contre vents et marées. Même lorsque la tempête grondait, il n’a jamais douté. Il le rappelle d’ailleurs avec fermeté : "Même si nous étions sortis de la compétition, je vous promets, on n’aurait rien changé. Le projet est clair, et nous y croyons. Nous avons prolongé Luis Enrique en octobre, alors que l’équipe doutait. C’est une preuve de confiance." Le président qatari, souvent critiqué pour son passé clinquant, tient là peut-être sa plus belle réussite : une équipe construite sur des bases saines, un entraîneur en harmonie avec la direction, et un vestiaire soudé, engagé, prêt à mourir pour le blason. Reste désormais une marche, une seule, pour écrire l’histoire. Et effacer le traumatisme de la finale de 2020 perdue contre le Bayern Munich. Cette fois, le PSG semble armé autrement. Pas avec les paillettes. Mais avec le cœur.