PSG 2-1 Arsenal : une nuit de feu et de foi pour s’ouvrir les portes de l’Histoire

PSG 2-1 Arsenal : une nuit de feu et de foi pour s’ouvrir les portes de l’Histoire
Publié le : 08/05/2025 - 17:48

Parc des Princes, mercredi 7 mai 2025. Un volcan prêt à entrer en éruption, des cœurs en apnée, et au bout du souffle collectif, une délivrance : le Paris Saint-Germain s’est qualifié pour la deuxième finale de Ligue des Champions de son histoire. Il y a des soirs que l’on grave dans l’éternité. Des soirs où tout bascule, et qui s’impriment à jamais dans la mémoire d’un peuple. Le peuple parisien, souvent meurtri, moqué, mais toujours debout.

Hier, il a vu son équipe défier la tempête, braver les vents contraires, et rallumer la flamme d’un rêve longtemps étouffé : brandir la coupe aux grandes oreilles. Dans un Parc incandescent, c’est tout un club qui a fait corps avec ses supporters pour écrire une page neuve, vibrante, de son histoire.

Une entame étouffante, une libération signée Ruiz

Les premières minutes ont vu un PSG fébrile, acculé par les vagues rouges d’un Arsenal entreprenant. Mais Donnarumma, monumental, a tenu la baraque. Puis, au cœur du tumulte, un éclair : à la 27e minute, Fabian Ruiz, l’inattendu, contrôlait de la poitrine un ballon mal dégagé avant d’armer une demi-volée splendide, déviée par Saliba. 1-0. Le Parc exulte. Le poids d’une saison semble s’envoler.

Hakimi libère Paris, Saka fait trembler

L’accalmie fut de courte durée. Le penalty manqué par Vitinha à l’heure de jeu aurait pu tout faire chavirer. Mais l’entrée de Dembélé a changé la donne, et c’est Achraf Hakimi, plein de sang-froid, qui libère à nouveau Paris d’une sublime frappe enroulée à la 72e. Arsenal, tenace, réplique aussitôt par Saka (76e), relançant un suspense oppressant. Mais cette fois, Paris tient bon.

Donnarumma, totem d’un renouveau

Moqué, critiqué, remis en cause, Gianluigi Donnarumma a incarné le nouveau visage du PSG. Héroïque face aux assauts anglais, il a multiplié les arrêts décisifs. Depuis janvier, il s’est métamorphosé : plus vocal, plus serein, plus impérial. Si Paris est en finale, c’est aussi – peut-être surtout – grâce à lui.

Une équipe née dans la douleur

Ce PSG-là, c’est aussi le fruit d’un travail invisible, profond. Celui de Luis Enrique, bâtisseur d’un collectif audacieux. Ruiz, Hakimi, Vitinha, Neves, Dembélé… tous ont mûri. Ce groupe, fragile à l’automne, a fait de ses blessures une force. Il a écarté Manchester City, Aston Villa, Arsenal. Sans tricher. Avec une idée du jeu supérieure à la somme des talents. Comme l’a justement déclaré Nasser Al-Khelaïfi : "J’ai senti quelque chose de spécial cette saison. L’esprit d’équipe, sur le terrain et en dehors. Tout le monde se bat pour les autres, pour le maillot. Et les supporters ont été magnifiques."

Le PSG a rendez-vous avec l’Histoire

Paris retrouvera à Munich une équipe de Milan, comme un clin d’œil grinçant  à la finale de 1993 entre l’OM et l’AC Milan. Mais ici, pas de nostalgie. Juste une obsession : écrire, enfin, sa propre histoire. Définitivement. Le 31 mai, à l’Allianz Arena, tout peut basculer.

En attendant, Paris rêve. Et il le fait debout.

Kamel Arab pour Paristeam