Luis Enrique : "Une belle version de l’équipe, avec et sans ballon"

Luis Enrique avait le regard serein mais la voix habitée par la tension du haut niveau. Au terme d’une demi-finale aller maîtrisée sur la pelouse d’Arsenal (0-1), le coach parisien a livré son analyse complète, lucide et riche, comme à son habitude.

"Je crois que le match a eu différentes phases", commence-t-il. Dès les premières minutes, le PSG a été plongé dans un environnement impressionnant, dans une ambiance digne d’un choc européen. Mais Paris n’a pas tremblé. "Le début a été merveilleux pour nous. On marque en déjouant le pressing adverse, ce qui nous a donné de la confiance." La première période fut selon lui "contrôlée", avec quelques imprécisions mais aussi un tir sur le poteau et des séquences bien construites.

En seconde mi-temps, changement de ton. Arsenal a poussé, s’est montré plus dangereux, notamment sur toutes les phases arrêtées : fautes, corners, longs ballons. "Je crois que nous les avons plutôt bien défendus", assure l’Espagnol, en mettant en avant la solidarité et l’engagement total de ses joueurs.

"Le résultat est bon. Il aurait pu être meilleur… ou pire. Tout reste ouvert." Une déclaration qui traduit bien sa vision : lucide, sans excès d’euphorie. L’idée, selon lui, c’est de toujours jouer "sur le registre où nous sommes les meilleurs". Et sur ce match, la solidité collective a été la clé. "Il y a eu un grand travail défensif de tous. Même les attaquants ont beaucoup défendu." Luis Enrique insiste : on ne vient pas jouer chez un tel adversaire sans se remettre en question. "Les efforts étaient au maximum, avec et sans ballon. Nous avons montré une belle version de nous-mêmes."

Avec des adversaires du calibre de Saka, Martinelli ou Odegaard, "il faut défendre avec du renfort, sinon tu es en danger." Il évoque aussi l’importance du collectif. "Ce résultat n’est pas possible sans les 14 ou 15 joueurs qui ont joué ce soir, pleinement convaincus de ce qu’il fallait faire." S’il concède que certains ont "davantage brillé", il refuse de ne citer que Donnarumma – même s’il reconnaît que face à l’avalanche de coups de pied arrêtés, "tu as évidemment besoin d’un gardien de haut niveau. Et nous l’avons."

Le mot de la fin ? Un rappel important : rien n’est fait. “Il ne faut pas spéculer. Un but peut tout remettre à égalité. Nous n’étions pas condamnés après avoir perdu 1-0 contre Liverpool. Là, on doit gagner le match retour. Ce sera passionnant pour les fans de foot… un peu plus éprouvant pour les entraîneurs."