Pérez : "Le PSG finira par nous rejoindre"

Pérez : "Le PSG finira par nous rejoindre"
Publié le : 20/04/2021 - 20:15 - Dernière modification : 20/04/2021 - 20:15

Alors que Nasser Al-Khelaïfi semble ne pas vouloir rejoindre la Super Ligue, et a affiché sa fidélité à l'UEFA, le président du Real Madrid - fondateur de la Super Ligue - Florentino Pérez pense que le PSG sera à l'avenir de la partie. Un message qu'il a fait passer dans les colonnes du quotidien L'Equipe

"Le PSG et le Bayern ? Nous devons les inviter au moment opportun car, en ce moment, il y a beaucoup de pressions autour d'eux. Je suis convaincu qu'ils finiront par nous rejoindre mais nous n'avons pas encore parlé avec eux. Nasser Al-Khelaïfi ? c'est mon ami, mais il est aussi très proche du président de l'UEFA" a-t-il déclaré avant d'expliquer les raisons de son projet.

"Le football est dans une très mauvaise situation. Déjà avant la pandémie, nous avions détecté que le foot intéressait moins, qu'il était moins regardé à la télévision parce qu'il y avait beaucoup de matches qui n'ont pas d'intérêt. Et ce qui est le plus préoccupant, c'est que cela concerne le jeune public. Notamment chez les 16-24 ans. 40 % d'entre eux ne regardent plus ces matches. L'offre de divertissements est beaucoup plus large et peu à peu le football disparaît des préférences des jeunes. Nous avons déjà averti qu'il y avait un problème. Et puis est arrivée la pandémie qui est en train de tous nous ruiner. En faisant cette proposition, notre objectif est de sauver le football. Certains disent que les riches veulent être encore plus riches et appauvrir les pauvres. C'est tout le contraire. (...)

En générant plus de revenus, nous pourrons augmenter la solidarité. Aujourd'hui, l'UEFA verse un peu plus de 100 M€ (107, 5M€) pour la solidarité, nous, ce sera plus de 400 M€ dès le départ. Quand tu as de l'argent, tu peux être solidaire avec tout le monde. Mais, avec son monopole, l'UEFA ne veut rien changer parce qu'elle possède ses privilèges. Le football meurt peu à peu. L'effet de la crise actuelle va être dévastateur. Les clubs ont eu des revenus en hausse de 10 % chaque année depuis 20 ans. Là, il n'y a plus de croissance et surtout une baisse de 30 %. Ça repartira certainement, mais nous avons perdu de l'attractivité vis-à-vis de notre public et notamment des jeunes (...)

L'UEFA nous attaque en disant que tout notre projet est basé sur l'avarice des grands clubs. Au contraire. Le football, c'est une pyramide et, si les grands clubs, qui sont en haut, manquent d'argent, il ne redescendra pas vers le bas. Nous allons parler aux responsables politiques européens. On leur a raconté que l'on allait mettre en danger les Ligues nationales, que l'on voulait être toujours plus riches. Ce sont des sottises et elles ont été crues. (...) 

Cela fait trois ans que nous travaillons sur ce projet et trois ans que nous répétons à l'UEFA qu'il faut changer des choses. Ils ne nous ont jamais écoutés. J'espère que l'on pourra bientôt parler ensemble et que l'UEFA verra que notre Super Ligue est comme l'Euroligue de basket. Nous ne voulons pas faire cette compétition en opposition aux autres."