Ménès : "Tuchel, une tactique de gagne-petit, pour ne pas dire de pleutre"

Ménès : "Tuchel, une tactique de gagne-petit, pour ne pas dire de pleutre"
Publié le : 25/11/2020 - 08:30 - Dernière modification : 25/11/2020 - 13:51

Sur son blog sur Canalplus.com, Pierre Ménès est revenu sur la victoire du PSG face à Leipzig mardi soir au Parc des Princes (1-0). Extraits.

"Quand tu as Neymar et Mbappé dans ton équipe et que tu dois absolument gagner, tu ne peux que jouer l’offensive, surtout face à une équipe portée vers l’avant et qui connaît quelques problèmes défensifs. Tu prends des risques, tu attaques, tu joues avec quatre joueurs offensifs… Mais bien sûr que non ! Tuchel a décidé tout l’inverse avec une tactique de gagne-petit, pour ne pas dire de pleutre. Et quand tu veux jouer comme un pleutre, tu joues comme un pleutre.

Pendant tout le match, les Parisiens ont été indignes d’un finaliste de la Ligue des Champions, indignes des couleurs et du budget du PSG. Alors j’imagine que mes confrères vont tomber sur Neymar et Mbappé mais… qu’ils regardent le match ! On a vu le même Neymar que contre Manchester, avec un milieu de terrain qui ne fait jamais avancer le ballon de plus de cinq mètres, contraignant le Brésilien à venir le chercher dans sa moitié de terrain. Et si pour créer une action il est obligé de faire quarante mètres en portant le ballon et en dribblant quatre joueurs allemands, c’est juste impossible.

Quant à Mbappé, il a attendu le ballon devant, comme un pauvre hère. À leur décharge, les deux ont fait le boulot défensivement. Mais voilà, tu joues à domicile - même si je sais bien qu’en ce moment cela ne veut pas dire grand chose - contre une équipe très joueuse et tu fais défendre toute ton équipe ainsi que deux des meilleurs attaquants du monde. C’est incompréhensible. J’entends certains dire que l’équipe est en autogestion… Si c’est le cas, ce ne sont certainement pas Neymar et Mbappé qui ont décidé de courir après la balle pendant quatre-vingt-dix minutes.

En plus, Paris a remporté ce match informe grâce à un penalty-cadeau - je ne comprends toujours pas comment la VAR n’a pas invalidé cette décision en revoyant les images. Et le pire, c’est que Paris mériterait d’être éliminé mais fait une bonne affaire en prenant le goal-average particulier à Leipzig… (...) Finalement, la seule bonne nouvelle de la soirée est venue du retour de Verratti. Le petit Italien a tout de suite enchaîné les passes et les dribbles. Dans cette équipe qui sera hors du coup physiquement jusqu’à la trêve hivernale, pendant laquelle elle aura droit à un vrai repos, l’apport de Verratti peut être un facteur très important pour les prochains matchs du PSG. Seize minutes de jeu pleines d’espoir pour lui et pour la qualité de jeu pour le moment inexistante de cette équipe."