"Je ne comprends pas ce que Tuchel cherche, si ce n’est peut-être à se faire virer"

"Je ne comprends pas ce que Tuchel cherche, si ce n’est peut-être à se faire virer"
Publié le : 05/11/2020 - 10:01 - Dernière modification : 05/11/2020 - 14:30

Sur son blog sur Canalplus.com, Pierre Ménès est revenu sur la défaite du PSG face à Leipzig mercredi soir en Allemagne (2-1). Extraits.

"Soyons factuels pour évoquer le match du PSG à Leipzig : un joli but de Di Maria et un penalty raté par le même Di Maria d’un côté. Un penalty cadeau et deux cartons rouges de l’autre. Voilà le bilan terre-à-terre de ce match. En première mi-temps, on a eu droit à une rencontre de très haut niveau, avec beaucoup d’intensité, des Parisiens solidaires et un Di Maria revenu à son meilleur niveau… pendant les vingt premières minutes, avant de disparaître de la circulation. C’est lui qui a ouvert le score très vite sur un très bon pressing et une passe décisive de Kean. Mais il doit évidemment marquer ce penalty qui aurait donné deux buts d’avance au PSG et aurait sans doute scellé le sort du match.

En face, Leipzig n’avait pas changé de style par rapport à la saison dernière. Cette équipe joue vite et exerce toujours un fort pressing, qui a considérablement gêné le PSG pendant une seconde période où les Franciliens ont accusé le coup physiquement. Nkunku a d’abord égalisé d’un tir aux 16 mètres plein axe sur lequel ni Herrera ni Marquinhos ne montent pour le gêner. Et puis il y a eu ce penalty avec ce centre sur lequel Forsberg est lobé, qui tombe sur la poitrine et le bras de Kimpembé. Péno logique transformé par Forsberg. Alors bien sûr, Tuchel n’avait pas d’autre solution offensive sur le banc.

Mais bon… Marquinhos a une nouvelle fois fait la preuve de son inutilité au milieu. Et surtout, Danilo me semble trop lourd pour être dernier défenseur. Dans l’entrejeu, il aurait le temps de couper les trajectoires, de faire parler son physique et son jeu de tête. Et puis il y aurait Marqui en sécurité derrière lui. Là, dès que le Brésilien se fait passer au milieu, Danilo est livré à lui-même et c’est trop difficile pour lui. Cet inversement de postes est pour moi une faute tactique majeure. Et puis le coaching… Comment tu peux faire entrer Rafinha, le seul élément un peu technique de l’effectif valide, à la 84e minute de jeu ?

Mais le pire, c’est qu’à la fin du match, j’ai vu un Tuchel presque souriant. Je ne comprends pas où il veut en venir, je ne comprends pas ce qu’il cherche, si ce n’est peut-être à se faire virer. Alors au niveau du classement, les cartes sont rebattues par la défaite surprise de Manchester à Istanbul. Aujourd’hui le PSG n’est que 3e mais une victoire sans encaisser de but au Parc face à Leipzig lui redonnerait la main. Paris a trois matchs pour rectifier le tir et est tout à fait capable de prendre neuf points. Surtout que dans trois semaines, le PSG ne présentera pas le même visage.

Je rigolais tout seul en lisant les commentaires à la mi-temps, qui disaient en substance que « Paris jouait mieux sans les deux starlettes ». Mais oui, mais bien sûr… On a vu le poids offensif du PSG à partir du moment où Di Maria a plongé, où Sarabia s’est montré égal à lui-même c’est-à-dire fantomatique et où Kean a dû se battre comme un chien seul devant, en faisant d’ailleurs un très bon match avec une passe dé et un péno provoqué. Je pense que dans trois semaines, avec Verratti, Neymar et Mbappé, le PSG montrera un tout autre visage…"