Echouafni : "Ce n'est pas un hold-up, c'est un déclic"

Echouafni : "Ce n'est pas un hold-up, c'est un déclic"
Publié le : 22/11/2020 - 13:06 - Dernière modification : 22/11/2020 - 13:10

Olivier Echouafni qui vient de faire tomber l'Olympique Lyonnais pour la première fois depuis quatre ans, en championnat, est un entraîneur heureux. Pas seulement parce qu'il a battu l'ogre Lyonnais vendredi soir sur la pelouse du Parc des Princes (1-0) mais parce que cet exploit est venue avec la manière, la rage de vaincre et le jeu. On est donc loin d'un coup d'éclat mais on est face à un déclic, une prise de conscience. C'est le message qu'il a souhaité faire passer ce samedi au micro d'Europe 1 en espérant désormais aucun relâchement pour rêver du titre où le PSG est ce dimanche leader.

"C'est un match presque abouti, voir même un match référence. Cela fait tellement longtemps que l'on attend ce moment ! On n'a pas passé loin depuis quelques années notamment en finale de la Coupe de France en perdant aux tirs au but, au Trophée des Champions en perdant aussi aux tirs au but et en demi-finale de la Ligue des Champions où l'on prend juste un but sur coup de pied arrêté. On peut dire qu'aujourd'hui que l'on fait jeu pratiquement égal avec cette grande équipe de Lyon et c'est un véritable exploit, car lorsque vous regarder les statistiques la dernière fois que le PSG a battu Lyon c'était il y a quatre ans en championnat. Cela montre la différence qu'il peut y avoir entre les deux équipes. Cette victoire est pour moi un véritable déclic car ce n'est pas la même que la précédente. On considérait toujours qu'il y avait un petit hold-up avec un but marqué contre le cours du jeu où Lyon avait 10 occasions dans le match. Là dans ce match, Lyon a eu très peu d'occasions ce qui est très rare pour elles. Il fallait obligatoirement les mettre sous pression, faire un pressing tout terrain et fait reculer leur bloc le plus souvent possible. C'est ce que l'on a mis en place dès le départ. On les a empêché de jouer et elles n'ont pas l'habitude de ça et elles n'aiment pas ça. C'était l'une des consignes de ce match. 

Je pensais déjà que l'on allait réussir cet exploit en demi-finale de la Ligue des Champions, cela n'est pas passé loin. On est trois mois après et je trouve que le groupe a vraiment très bien évolué à tous les niveaux. Il a pris plus de maturité et il a également pris plus conscience de ses qualités. Elles sont décomplexées tout simplement. On peut dire aussi que Lyon n'a pas fait son meilleur match, mais c'est peut-être aussi que le Paris Saint-Germain a aussi posé beaucoup de problèmes à Lyon. On a mis en place une stratégie, oui, on l'a bien préparé comme on prépare tous nos matchs, mais peut-être aussi plus, car en face on sait que l'on a des joueuses de très niveau et certainement la meilleure équipe du monde de la part de sa qualité de jeu et son effectif. Je garde beaucoup de respect pour cette équipe et ses joueuses.

C'est la première fois aussi que l'on arrive à réaliser ce genre de prestation avant une trêve internationale. On faisait toujours ce match après et j'avais tendance à récupérer des joueuses assez fatiguées. La FFF a décidé d'évoluer et je trouve que c'est une bonne chose pour la qualité du jeu. On est boosté depuis le départ. Ce n'est pas maintenant que l'on va changer nos ambitions. On les affiche depuis le départ, c'est gagner le plus de matchs et gagner le plus de titres. On est leader du championnat, mais on sait très bien qu'il y a encore beaucoup de matchs et surtout un match retour à Lyon qui sera certainement déterminant. Il faut maintenant arriver à Lyon dans la même position et ne pas trainer en route et perdre des points. C'est une véritable prise de conscience. Cela fait beaucoup de bien dans les têtes, car elles étaient tellement déçues ces dernières années, car cela se jouait à des petits détails, mais c'est l'exigence du haut niveau. On a des joueuses aussi qui avait il y a deux ans 20 ans aujourd'hui elles ont 22 ans et deux ans de plus cela compte dans une carrière"