Yannick Noah : "Je kiffe Luis Enrique, ce PSG a une âme"

Sa colère avait marqué les esprits. Mars 2022, au lendemain de la défaite cruelle du PSG face au Real Madrid en Ligue des Champions, Yannick Noah n’avait pas mâché ses mots. Supporter passionné, viscéralement attaché aux couleurs rouge et bleu, il avait réagi comme un homme blessé. Car ses veines, comme il le dit lui-même, sont parisiennes.

Trois ans plus tard, l’ancien tennisman et chanteur, qui avait joué un rôle fort dans le vestiaire du PSG avant la finale de la Coupe des Coupes en 1996, est de retour sous le feu des projecteurs à quelques jours d’un nouveau rendez-vous historique : la finale de la Ligue des Champions face à l’Inter Milan. Et cette fois, c’est un Yannick Noah apaisé, enthousiaste et profondément admiratif qui s’exprime. « C’est notre équipe. Ils ont un jeu qui est vraiment plaisant. Moi, je kiffe l’entraîneur depuis le début, je l’adore. J’aime beaucoup Luis Enrique, ce qu’il a mis en place, ça a du sens et on le voit bien », confie-t-il au micro de RMC avec émotion.

Ce PSG version 2025 ne lui inspire plus la frustration, mais l’espoir. Surtout, il lui parle. Parce qu’il sent quelque chose de différent, de vivant, de collectif. « Il y a une bonne atmosphère autour du club. J’espère qu’ils vont gagner. Ce PSG a une âme, on sent une équipe, une camaraderie. Ça se voit quand il y a un but, ça se voit lorsqu’ils parlent après les matchs. On sent bien qu’il y a un vrai groupe. » Ce sentiment d’unité, Yannick Noah le connaît bien. Il l’avait lui-même insufflé au groupe parisien en 1996, avec ses mots simples, sa passion contagieuse, son sens du collectif. Ce qu’il observe aujourd’hui chez Dembélé, Barcola, Désiré Doué, Vitinha et les autres, c’est cette même énergie. Un esprit d’équipe qui dépasse les individualités, qui donne une âme au club.

« En plus, ce groupe est jeune et perfectible. Quand on voit certains matchs qu’ils ont faits, c’est assez extraordinaire », conclut-il. Dans la bouche d’un homme comme Yannick Noah, ce genre de déclaration n’a rien d’anodin. C’est le reflet d’un changement profond au sein du PSG : une équipe bâtie pour durer, qui a retrouvé le goût de jouer ensemble, de souffrir ensemble, de rêver ensemble. Rendez-vous est pris. À Munich, face à l’Inter, ce PSG-là aura l’occasion d’écrire une page d’histoire. Et Yannick Noah, comme tous les supporters parisiens y croit et a , cette fois, l’espoir d’un bonheur partagé.