J-C Blanc : "Le club se sent trahi"

Au front depuis le début des révélations des Football Leaks, le directeur général du PSG Jean-Claude Blanc réagit à l'existence de fiches ethniques mais réfute la responsabilité du club en confirmant qu'une enquête interne a été ouverte pour trouver et punir les responsables.

"En préalable je souhaite dire le sentiment de trahison qu’éprouve le Paris Saint-Germain. Les valeurs de lutte contre toute forme de discrimination sont celles qui nous habitent depuis longtemps. Le PSG est au courant depuis trente jours après que des journalistes nous ont apporté la preuve d’un fichage systématique. Celui-ci intégrait des mentions inacceptables et illégales sur des joueurs, au sein de la cellule de recrutement hors Île-de-France" a commencé le n°2 du PSG dans un entretien accordé au quotidien Le Parisien ce jeudi après-midi.

"Il y a quatre ans, nous avons reçu une alerte sur des propos ambigus tenus lors d’une réunion du département formation. J’ai convoqué l’intéressé (NDLR : Marc Westerloppe) dans un cadre formel. Il a reçu une lettre lui indiquant qu’il pouvait être licencié au terme de cette procédure. Il a nié les propos et pratiquer toute forme de discrimination. En respectant le droit des salariés, j’ai décidé de ne pas le sanctionner mais de faire un rappel à l’ordre. Et j’ai convoqué l’ensemble des équipes de la formation pour faire un rappel à la loi et à l’éthique" a-t-il poursuivi en annonçant ensuite qu'une enquête interne a été ouverte en prenant la chose et que des sanctions pourraient être prise.

"Il y a un mois, nous avons immédiatement lancé une enquête interne qui se poursuit. Elle vise à savoir qui utilise quelles fiches et pendant quelle période le système incriminé a été utilisé. Ce que montrent les premières conclusions de cette enquête, c’est qu’au départ du responsable de cette cellule hors Île-de-France, ce fichage avec ces paramètres inacceptables s’est arrêté. (...) L’enquête interne permettra de déterminer toutes les pratiques, passées et actuelles Si des choses doivent encore être corrigées, ce sera fait immédiatement. Si le PSG est attaqué sur plusieurs fronts en ce moment, il y a une ligne rouge qui, pour nous, ne peut être franchie. Et si des individus encore au club ont eu des comportements inacceptables, ceux-ci seront sanctionnés" ajoute-t-il.