"Il faut sortir d'un asile ou être con"

Publié le : 14/10/2018 - 09:42

L'affaire des soupçons de corruption autour du match PSG-Etoile Rouge de Belgrade continue de faire parler.

On en apprend un peu plus ce dimanche matin dans la presse. Tout d'abord, qui est "l'informateur" qui a donné ce "tuyau" à l'UEFA ? "Il est serbe, on en est sûrs. Nous suspectons déjà une certaine personne" affirme un membre de l'Etoile Rouge de Belgrade à L'Équipe.

Dusan Savic, ancien joueur du club serbe et père de Vujadin qui joue défenseur à l'Etoile Rouge, confie son scepticisme : "Quand j'ai entendu parler de cette affaire, j'ai rigolé, comme tous les supporters. Mais venir avec cinq millions d'euros... Il faut sortir d'un asile pour accepter ça ou être très con. Et il n'y a pas de cons à l'Etoile Rouge. C'est inimaginable ! On peut envisager un trucage dans des petits matchs ou des petits clubs, mais un ancien champion d'Europe qui joue la C1... Selon moi, c'est un énorme mensonge raconté par quelqu'un qui n'aime pas l'Etoile Rouge et qui est jaloux de ses résultats" dit-il au quotidien sportif.

Ivan Curkovic, ancienne gloire des Verts dans les années 70 et ancien président du Partizan Belgrade, donne son point de vue extérieur dans Le Parisien du jour : "Je ne trouve pas (çà) très crédible. Regardez le budget du PSG. Il est dix fois plus supérieur à celui de l'Etoile Rouge, qui est autour de 45M€. Sportivement, l'équipe du PSG a des joueurs de bien meilleure qualité. Récemment, le PSG a écrasé Lyon 5-0 et aussi Saint-Étienne 4-0. Les Serbes ont perdu 6-1. En plus, le gardien a effectué plusieurs arrêts importants. Sans lui, l'Etoile Rouge aurait pu encaisser 8 ou 9 buts (...) Il y a une chose qui m'interpelle. Ces derniers jours, on parle beaucoup, en Serbie, de l'affaire des agents dans le football belge. Dans cette histoire, il y a des preuves et cela fait beaucoup de bruit en Serbie.  Et j'ai comme la sensation que cette affaire de match truqué vient un peu étouffer celle des agents frauduleux dans le football belge dont certaines personnes voudraient qu'on parle moins."