En rage, Jean-Claude Blanc prend la parole

Publié le : 02/11/2018 - 20:47 - Dernière modification : 02/11/2018 - 22:05

Avant le coup d'envoi de PSG-Lille, le directeur général du PSG Jean-Claude Blanc particulièrement remonté après les révélations de Football Leaks a fait un point presse pour une mise au point.

"L'UEFA a beaucoup contraint le PSG dans son développement très rapide depuis sept ans. Nous avons dû faire la Ligue des champions avec un nombre de joueurs limité pendant quelques années. Nous avons été limité dans le niveau de nos salaires pendant quelques années. Et finalement, nous étions revenus dans un process tout à faire normal à l'issue de cette période contrôlée. Et l'UEFA a décidé, d'un seul coup, après que le Paris Saint-Germain a fait deux grosses opérations sur le mercato (Neymar et Kylian Mbappé, ndlr), de changer les règles à nouveau. (...) C'est un peu étonnant que cela se fasse juste après ces deux gros transferts" a-t-il commencé au micro de RMC.

"Les règles de l'UEFA ne permettent pas l'investissement. C'est le seul secteur en Europe où un actionnaire n'est pas libre d'investir autant qu'il le souhaite pour rattraper le retard d'un petit groupe bien établi qui se partage les titres et les phases finales de la Ligue des champions depuis une quinzaine d'années. En étant un nouvel entrant, manifestement, vous n'êtes pas le bienvenu. Je crois que les règles du fair-play financier ont été petit à petit détournées pour empêcher des nouveaux entrants de venir perturber un cartel bien organisé de clubs" a-t-il ajouté.

"Le PSG défend son institution en disant que nous sommes libres d'investir. Nous sommes respectueux de l'institution du fair-play financier. Nous essayons de rentrer dans ces règles, même si cela nous ralentit, nous empêche d'être performant et nous empêche de recruter. Malgré ces règles, nous arrivons à intégrer deux grands joueurs parmi les meilleurs du monde et qui tirent vers le haut tout le football français. Si cela dérange tellement qu'il faut que ces règles, qui avaient été définies, soient modifiées à nouveau pour nous contraindre... Alors peut-être qu'il faut arrêter d'être un bon élève. (...) "Nous avons suivi toutes les règles, payés énormément d'impôts. Le PSG, en sept ans, c'est un milliard d'euros d'impôts. Si on parle de fair-play, il faut aussi parler de l'équité en matières de charges sociales et d'impôts. Le PSG paye à lui seul chaque année plu de charges sociales que tous les clubs allemands réunis et tous les clubs italiens réunis. Quand l'UEFA nous parle de fair-play, ce serait intéressant que ces éléments soient aussi pris en compte, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui" poursuit-il.

"Ce contrat QTA, et les discussions sur sa valeur, existent depuis plusieurs années. On a déjà répondu sur le fait que ce n'est pas un contrat de sponsoring classique mais un contrat de nation branding qui vise à promouvoir l'image d'un pays dans le monde grâce au football" a-t-il ajouté.