Diogo Jota, une perte qui touche le coeur du vestiaire parisien

C’est une nouvelle qui a bouleversé le monde du football en ce début de mois de juillet : Diogo Jota, attaquant de Liverpool et international portugais, a perdu la vie ce jeudi matin dans un terrible accident de la route en Espagne, tout comme son frère André Silva. Une tragédie d’autant plus cruelle que Jota venait tout juste de se marier, cinq jours plus tôt, avec la femme qui partageait sa vie depuis de nombreuses années. Cette annonce dramatique a traversé l’Atlantique en quelques minutes.

Réunis à Atlanta en pleine préparation pour le quart de finale de la Coupe du monde des clubs face au Bayern Munich, les joueurs du Paris Saint-Germain ont appris la nouvelle durant le petit déjeuner. Le staff, profondément touché, a tenu à informer les joueurs avec beaucoup de pudeur. Luis Campos, coordinateur sportif du club et très proche du clan portugais, était particulièrement choqué. L’information a également pu leur parvenir par le biais de Jorge Mendes, l’agent de Diogo Jota, très lié à plusieurs membres de l’effectif parisien.

Dans le groupe dirigé par Luis Enrique, l’émotion était palpable, en particulier chez les quatre joueurs portugais de l’effectif : Nuno Mendes, Vitinha, João Neves et Gonçalo Ramos. Tous avaient côtoyé Jota, que ce soit en sélection ou dans leur parcours personnel. Les souvenirs de la récente victoire en Ligue des Nations, en juin dernier contre l’Espagne, où Jota avait joué un rôle important, ont ressurgi brutalement dans les esprits. Un moment fort de leur carrière, qu’ils ne pourront plus jamais partager avec lui.

En signe de respect, le PSG a observé une minute de silence ce jeudi avant la séance d’entraînement. Le climat était pesant, le silence profond, les regards souvent perdus. Les joueurs portugais, mais pas seulement, semblaient avoir la tête ailleurs. Le football perdait un homme apprécié, et beaucoup perdaient un ami. Il faut souligner que Vitinha avait été formé au FC Porto avec Diogo Jota et connaissait également très bien son frère André Silva, victime lui aussi du drame. Ce lien personnel renforce la douleur, et cette épreuve dépasse le cadre du terrain. C’est avant tout en tant qu’hommes que les joueurs sont touchés.

À la veille d’un match capital face au Bayern Munich, ce choc émotionnel ne peut laisser le vestiaire parisien indifférent. Et si le football est une échappatoire pour beaucoup, il est difficile de faire abstraction quand l’un des vôtres disparaît tragiquement. Dans ces moments-là, la solidarité prend le dessus. À Paris, l’émotion est immense.