La sanction pour Brandao jugé trop sévère

Jeudi, la nouvelle de la condamnation à un mois ferme de prison de l'attaquant bastiais Brandao pour son coup de tête sur Thiago Motta a fait grand bruit dans le monde du ballon rond.

Le président de la FFF, Noël Le Graet, a été l'un des premiers à monter au créneau pour s'étonner de la sanction : "Je trouve que c’est sévère. Pour des incidents à la sortie d’un match, un mois ferme, ça me parait beaucoup."

De son côté, Pierre-Marie Geronimi, le président du Sporting Club de Bastia, ne comprend qu'une peine aussi lourde ait été prononcée. Il explique que l'affaire n'aurait pas eu le même retentissement si elle s'était déroulée ailleurs qu'au Parc des Princes : "La sanction nous paraît extrêmement lourde. Si cette jurisprudence doit désormais s’appliquer... Je regarde les journaux et je n’ai pas encore vu de peines aussi lourdes quand des gens cassent ou brûlent des choses. Un ancien dirigeant de notre club s’est fait frapper à coups de pied dans la tête alors qu’il était à terre. Il a eu une triple facture. La personne qui lui a occasionné tout ça (l’ancien joueur Lensois Gabriel Cichero) n’a pas pris de ferme . Mais c’était dans les couloirs de Bastia, pas dans ceux du Parc des Princes..."

Enfin, Christophe Galtier, l'ancien entraîneur de Brandao à St Étienne, a également poussé un coup de gueule contre la peine infligée au Brésilien : "Quand je vois le nombre de délinquants dans notre pays qui ont des casiers judiciaires de deux ou trois pages sans jamais avoir mis les pieds dans une prison, j'ai la sensation qu'un président de tribunal a voulu se payer un joueur, qu'il s'est fait plaisir puisque l'on va parler de lui énormément. C'est une aberration. J'ai déjà donné mon point de vue sur le geste de Brandao. Quand il y a eu sanction financière et sportive, il faut que cela s'arrête là. C'est bon. La justice c'est la justice. C'est pitoyable et vraiment pas beau pour notre pays."