Tuchel sur Kimpembe, les Ultras, l'arbitre

Tuchel sur Kimpembe, les Ultras, l'arbitre
Publié le : 11/03/2019 - 14:27 - Dernière modification : 11/03/2019 - 14:40

Ce lundi après-midi, Thomas Tuchel, entraîneur du PSG, était en conférence de presse au Camp des Loges, à la veille du déplacement à Dijon mardi à 19 heures. Le coach allemand est évidemement revenu sur l'élimination face à Manchester. Interview.

Thomas, y a-t-il eu une faiblesse mentale de votre équipe mercredi contre Manchester ?
"Analyser le match de mercredi, c'est difficile, c'était un accident. Beaucoup de gens disent que ça fait beaucoup depuis quelques années, mais c'est mon premier. Ce n'était pas nécessaire de jouer notre meilleur match, il fallait contrôler et faire les choses. On a fait deux erreurs individuelles. L'arbitre a fait une erreur en utilisant le VAR. On a joué avec tension et doute, j'ai pu le sentir, mais c'est normal, ce n'était pas un match confortable. Notre réaction était bien après le premier but. On a eu des occasions d'en marquer plus, mais après leur deuxième but, il y avait plus de tension. C'était un moment clef pour nous tous. Tout le monde voulait montrer que les choses sont différentes cette saison, c'était le moment pour grandir. Mais nous n'avons pas été capables de faire ce pas. Maintrnant, c'est important de ne pas faire d'analyse trop tôt. C'est un accident ! Manchester n'a pas touché le ballon dans notre surface en deuxième mi-temps. Ce n'est pas possible ! On doit accepter que ce soit un accident !"

"Enregistrer la vidéo un jour après, ce n'est pas le moment"

Est-ce un match pris à la légère comme le dit Kimpembe ?
"Je n'ai pas vu sa vidéo. Je n'ai pas entendu ce qu'il a dit. J'ai senti mon équipe avec plus de tension qu'à l'aller. Je l'ai vu lors des deux derniers entraînements, les joueurs étaient trop tendus, trop sérieux. Ce n'était pas la même atmosphère qu'à Belgrade ou Manchester. On a continué à gagner entre les deux matchs, avec sérieux. Ce n'est pas mon avis, mais Presnel parle pour lui, et s'il a senti ça, il faut changer. Enregistrer la vidéo un jour après, ce n'est pas le moment, tout le monde parle sous le coup de l'émotion. Ce sont des choses inexplicables. Prendre ce résultat pour parler du passé, c'est dangereux, alors que si on regarde en arrière, c'est différent."

Dans la préparation, y a-t-il des choses que vous auriez pu faire autrement ?
"Oui et non. J'ai beaucoup réfléchi. J'étais confiant, car on avait des gars comme Alves et Buffon qui sont habitués d'être là à ces moments-là. La seule solution pour surmonter un obstacle est de le surmonter. Il faut le faire. C'est très triste et dur. C'était le moment de grandir et de laisser les doutes derrière pour les supporters, le club et les joueurs. Parfois, on a besoin de la chance pour surmonter l'obstacle. Nous ne sommes pas seuls dans le sport. De grands sportifs n'ont pas réussi à surmonter les obstacles. Ce match, on l'a contrôlé, on a eu des occasions pour marquer, on n'a pas concédé de corner. Si on regarde les statistiques, ce n'est pas possible de perdre 3-1, mais on l'a fait."

"On doit accepter que ce ne soit pas possible de se sentir plus mal que nous"

Que pensez-vous de la présence des Ultras au Parc des Princes dimanche ?
"Les supporters se sentent mal, ils sont tristes, en colère. On doit accepter que ce ne soit pas possible de se sentir plus mal que nous. Ce n'est pas possible ! On a parlé avec eux, on les respecte. On a fait un grand match à Old Trafford, tous ensemble, c'était les mêmes gars."