"Se nourrir de la frustration accumulée"

Publié le : 06/11/2018 - 10:53 - Dernière modification : 06/11/2018 - 10:54

La pression sera maximale ce mardi soir sur la pelouse de San Paolo de Naples pour le match entre le Napoli et le PSG, lors de la quatrième journée de Ligue des Champions.

Et dans ces matchs à gros enjeux, les joueurs parisiens ont rarement répondu présents, ce qui inquiète les observateurs.

Éric Di Meco, ancien défenseur des Bleus dans les années 90, pointe du doigt ce manque de caractère dans Le Parisien du jour : "J’ai souvenir d’un gros match à Chelsea en huitièmes de finale retour, après l’expulsion de Zlatan Ibrahimovic (2-2, le 11 mars 2015). Pour moi, c’est le seul match où j’ai les ai vus mettre ce qu’il faut pour pouvoir aller au bout dans cette compétition. Car dès qu’ils sont en souffrance, on a l’impression qu’il n’y a pas de répondant. C’est récurrent, et j’ai le sentiment qu’ils n’ont pas progressé dans ce secteur. Quand l’équipe est en souffrance, il n’y a pas le répondant physique, la discipline tactique, ou tout simplement la solidarité. Dans ce collectif, il manque deux ou trois joueurs qui sont dans le combat. Thiago Motta qui était capable de mettre le pied quand ça tournait au vinaigre, n’est plus là. Dieu sait si j’aime Thiago Silva, un joueur énorme, mais il manque quand même un Sergio Ramos en défense ou un Arturo Vidal au milieu de terrain. Verratti et Rabiot sont des super joueurs avec le ballon, mais quand ça devient dur, ils disparaissent."

Patrick Colleter, ancien défenseur parisien, abonde dans ce sens dans L'Équipe : "Si vous ne montrez pas que vous êtes présents dès les premiers instants, surtout à ce niveau-là, vous pouvez avoir tout le talent du monde, ça ne suffira pas. Il faut peut-être que le coach, le staff se nourrissent de la frustration accumulée depuis des années pour les faire monter dans l'intensité."