"Les gens qui parlent, rien à foutre"

Publié le : 27/03/2019 - 08:10 - Dernière modification : 27/03/2019 - 08:59

Layvin Kurzawa, défenseur du PSG, était en interview sans le Canal Football Club (CFC) dimanche soir. L'occasion pour lui de parler de son retour au premier plan, mais aussi de ses difficultés. Extraits.

¤ Son arrivée au PSG et la période difficile
"Je passe de Monaco, une petite ville près de mes parents, à Paris, la capitale, les boîtes de nuit et tout ce qui va avec. J’ai eu cette période où j’étais perdu. Je pensais au foot sans y penser. Je me disais que je vais aller m’amuser, car demain on a entraînement l’après-midi. Je n’étais pas aussi professionnel que j’aurais dû l’être. Je suis revanchard, je sais ce que je vaux. J’ai une dalle de fou, j’ai envie de jouer. Je suis là, en équipe de France, le maillot sur le cœur. Et c’est pareil à Paris. Personne ne pourra me l’enlever."

¤ Son retour en Bleu
"Je suis surpris et en même temps, c’est normal. Les trois joueurs qui étaient susceptibles d’être appelés avant moi étaient blessés. Aujourd’hui, je me sens bien dans mon corps et ça faisait deux ans et demi que j’avais mal partout. J’avais du mal à faire des gestes du quotidien (...) Quand ils ont gagné la Coupe du monde, j’étais heureux, mais je me suis dit Punaise, j’aurais pu y être."

¤ La Ligue des Champions
"On ne fait pas le match qu'il faut, on n'a pas de chance non plus (...). On va la gagner, quand, je sais pas, mais c'est sûr ! (...)  Je suis arrivé chez moi, ma femme m’a dit 'Mais quelle poisse vous avez, c’est un truc de fou. Encore ! Pourquoi ?' J’étais perdu, comme un fou. Il y a une malédiction ? On ne fait pas le match qu’il faut, mais à côté il y a de la malchance. Si à Barcelone (en 2017), il y avait eu la VAR, on serait passé. Et là on se dit, sans la VAR… T’as vu les joueurs qu’on a, le coach qu’on a. On a un groupe de fou, mais il se passe des choses qui te mettent plus bas que terre. Pour moi ce n’est pas mental. L’année prochaine on va recommencer."

¤ Sa mentalité
"La naissance de ma fille (NDLR : en juin 2018) m’a reboosté, m'a redonné la force dont j’avais besoin. J’étais au fond du trou. Je n’ai pas de mots pour l’expliquer. J’ai eu deux années où c’était compliqué mentalement et physiquement. Mentalement tout revient, physiquement tout va revenir. Quand j’ai été jeune, on m’a beaucoup critiqué. Aujourd’hui les gens qui parlent, limite je n’en ai rien à foutre. Ça ne m’atteint plus. Je suis père de famille. J’étais vu comme un petit con, mais je n’ai jamais été un petit con."