Aurier donne sa version de sa garde à vue

Publié le : 22/06/2016 - 17:50 - Dernière modification : 22/06/2016 - 18:20

Placé en garde à vue pendant 24 heures le mois dernier et accusé de violences policières après une altercation avec la BAC, Serge Aurier est sorti de son silence sur cette affaire pour Clique TV. Pour la première fois, le joueur du PSG raconte les faits de cette histoire pour lesquels il est convoqué le 26 septembre prochain devant un tribunal...

"Les policiers arrivent en sens interdit. Moi je prends ma voiture, on part et ils arrivent en sens inverse. Ils nous demandent de circuler. On avance et ils font marche arrière à fond. Ils nous demandent de se mettre sur le côté pour un contrôle. Les choses s'enveniment. Après on connait tous la BAC et on sait comment cela se passe. C'était violent, ils sont sortis de la voiture, m'ont insulté, ont commencé à me brutaliser, à me pousser, à me mettre des coups. Les gens m'ont vu en garde à vue et ils ne sont pas demandé pourquoi. Le pire, c'est que le flic derrière dit que je lui ai mis un coup au thorax, un coup de coude. Si vraiment j'avais voulu le toucher, je lui aurais mis une bonne droite. Un coup de coude, cela ne sert à rien. Le policier m'a mis des droites sur le visage, m'a pété la lèvre et le front. Je me retrouve en garde à vue parce que je n'ai pas voulu rentrer chez moi. J'ai dit que je voulais aller au commissariat pour porter plainte. Des gens sont venus témoigner dans la nuit et qui ont sortis exactement ma version. Sur cette affaire, je n'ai rien à me reprocher je ne suis pas coupable. 5 à 6 témoignages racontent la même chose que moi"

"C'est là que je me suis rendu compte que mon histoire avec les journalistes n'était pas finie, ils se sont inventé une version en disant que j'avais encore dérapé et que j'avais frappé un policier. Je n'ai pas crié "vous ne savez pas qui je suis, je suis Serge Aurier". Je ne parle pas comme ça. Ceux qui me connaissent savent que je ne parle pas comme ça. Le policier qui m'a touché et qui m'a porté des coups il ne savait pas qui j'étais. C'est après quand les renforts sont arrivés et que parmi eux quelqu'un m'a reconnu. A ce moment-là il est venu me voir et m'a demandé si on pouvait aller discuter. Moi, j'ai dit "C'est trop tard. Tu as eu le temps de me taper et faire tout ce que tu as eu envie de faire. Maintenant tu veux discuter parce que tu sais qui je suis. C'est mort." Par contre j'ai dit que je n'allais pas laisser cette histoire-là comme ça. À mon avis ils ont l'habitude de faire ça. C'est la méthode de la BAC de venir en mode violent et de contrôler les gens, mais là ils ne sont pas tombés sur la bonne personne. Ce jour-là j'étais du côté passager, c'est ça le pire. Car mon pote qu'il conduisait, au final ils ne l'ont même plus contrôler. Ils ne lui au même demander aucun papier. Ils se sont mis directement côté passager et au final il n'y a eu aucun contrôle."