Unai Emery balance ses vérités !

Publié le : 27/09/2016 - 19:54 - Dernière modification : 27/09/2016 - 20:00

Unai Emery a donné ces dernières heures un entretien à la radio espagnole Cadena Ser où l'entraîneur du PSG a balayé l'actualité du club parisien. Voici sa retranscription au complet où il donne certaines vérités.

Tu vis encore à l'hôtel ou tu as trouvé une maison maintenant ?

"J'ai trouvé une maison dans l'ouest parisien pas loin de St-Germain en Laye à 15km du centre d'entrainement. Je mets environ 30 minutes à y aller, ça dépend, il y a souvent des embouteillages ici à Paris."

Comment tu vois l'hiver à Paris ? C'est plus compliqué qu'à Séville il me semble.

"Oui mais je suis aussi habitué au climat du nord de l’Espagne puisque j'ai vécu à San-Sebastian. Je ne pense pas que le climat sera très différent, il va certes pleuvoir et faire parfois assez froid, peut-être neiger, mais -2°C -3°C ça ira."

Comment ça se passe dans la rue, les gens te reconnaissent ou ce n'est pas comme en Espagne, il n'y a pas la même ferveur pour le football ?

"La première fois que je suis venu en France, j'avais l'impression que le sport le plus populaire était le rugby mais je me suis rendu compte que c'est bien le football qui passionne les foules. Il y a certaines villes plus rugby mais en général les français apprécient tous le football. Pour ce qui est de Paris, le football est bien présent et les gens me reconnaissent"

Et quand tu passes sur les Champs-Elysées, dans un café, un restaurant, ils s'approchent, te demande des selfies, des autographes, de les ajouter sur twitter comme les espagnols ou ils sont plus respectueux ?

"En général les gens sont respectueux, quand je passe dans la rue ou sur les réseaux sociaux. Certains veulent des photos donc ils demandent l'autorisation avant de la prendre, et la mettre sur les réseaux sociaux. D’autres, font l'effort de me parler quelques mots en Espagnol et moi en Français du mieux que je peux."

Ton français n'est pas mauvais, j’ai vu que tu fais les conférences de presse en entier.

"Oui c'est normal je veux parler directement aux journalistes quand ils sont en face de moi donc je parle leur langue. J'ai vécu à la frontière avec la France et au collège l'apprentissage du français était obligatoire, forcément depuis j'avais un peu oublié. C'est important pour l'organisation, parler avec les joueurs en français, faire les entrainements en français. Ce n'est pas encore parfait mais les joueurs me comprennent, il y a beaucoup de parallèle entre le français et l'espagnol, j'utilise parfois les deux pour me faire bien comprendre."

Comment est la presse là-bas ? Ils sont comme nous ou ils sont meilleurs ?

"Ma relation avec eux est semblable à celle en Espagne. En conférence de presse chacun pose ses questions et il y a la télévision puis les interviews et aussi les médias du club. En général, c'est vrai qu'on parle du PSG comme la meilleure équipe de France, une équipe qui attire beaucoup de monde en match à l'extérieur, avec une exigence de résultat très forte donc forcément au niveau des médias ça se fait aussi ressentir."

Au PSG tu as des joueurs qui sont plus important qu'à Séville, est-ce que tu as changé ton management par rapport à ça ou tu gardes les mêmes habitudes qu'avant ?

"J'ai été entraineur de Lorca en Segunda B en passant de joueur à entraineur et depuis mon management est le même jusqu'à aujourd'hui. Au final, peu importe qui est la personne, il reste le footballeur et chaque footballeur peut comprendre les erreurs de football quelque soi sa catégorie. A partir de ça on établit un projet commun, un chemin commun, on en discute pour obtenir le succès, on cherche à atteindre un niveau de rigueur et d'exigence toujours plus élevé qui nous permette d'avoir un niveau toujours meilleur pour pouvoir enchainer les matchs et les gagner mais ce que je répète aux joueurs c'est que le plus dur reste de gagner le match."

Et le président du club, Nasser Al-Khelaïfi, il vit à Paris ?

"Oui il vit à Paris mais pas tout le temps, il voyage souvent en Angleterre, au Qatar. Il a une vie très active."

Comment est-il ?

"On s'entend bien, on discute souvent lors de diner ou chez lui. C'est une personne très proche, à l'écoute, pendant les conversations on se retrouve souvent et il adore parler de football bien sur"

Est-ce qu'il t'a parlé du souhait de faire signer Neymar ?

"Nous avons discuté ensemble de plusieurs joueurs. Neymar est un nom parmi d'autres bons footballeurs. On a regardé les possibilités du marché, approfondi certains dossiers, il y a des joueurs qui nous intéressaient mais nous n'en parleront pas."

Il parait que c'était assez proche, on a l'impression que si ce n’est pas celle-là ça sera la saison prochaine. Le PSG est un des rares club à pouvoir faire venir des gens comme Messi, Neymar, Ronaldo ou Griezmann aujourd'hui non ?

"C'est les exigence d'un grand club comme le PSG, prendre les meilleurs joueurs. On regarde les bons joueurs pas seulement ceux cités, mais on ne peut pas faire ce qu'on veut, il y a des contrats et des clubs en face, puis le joueur doit vouloir venir."

Si on t'offre un joueur pour l'année prochaine, n'importe lequel pour mettre dans ton équipe qui prends-tu ?

"Non, pour l'instant je suis très content des joueurs que j'ai. Ici le projet, se construit de match en match, on cherche à gagner le suivant. Ça ne sert à rien de parler de la prochaine saison. C'est quand même une petite période de transition pour le club, changer d'entraineur, assurer l'après Ibrahimovic avec des joueurs très représentatifs de l'équipe, crée une idée de jeu, avoir des exigences hautes, ça demande de la patiente et du temps. C'est un peu en contraste avec l’exigence de gagner chaque match mais il m'ont signé pour deux ans pour ça. Ce qui m'occupe en ce moment c'est de préparer le match de Champions League de mercredi et retrouver la tête du championnat et la garder. L'équipe fait les choses bien, on peut les faire mieux et on pourra se rapprocher de nos objectifs."

Paris est 4eme aujourd'hui, ce n'est pas une position habituelle pour le club, Nice Monaco Toulouse ont bien démarré, tu n'es pas un peu nerveux ?

"Non c'est une équipe qui a gagné 4 fois de suite le championnat, petit à petit elle a creusé l'écart avec le reste du championnat, ça n'a pas été facile. Cette année on a un début un peu plus difficile, mais on a l'expérience, il faut continuer comme ça. On a perdu deux matchs donc on se retrouve dans cette position mais on vient de commencer et j'ai confiance, l'équipe ira mieux et va beaucoup gagner."

Le championnat est long, il faudra tenir jusqu'à la dernière journée pour remplir l'objectif mais gagner le championnat doit être naturel.

"Sinon dans ce club la ligue des champions est très importante, on a commencé à la maison par un bon match, on n'a pas gagné mais on a fait de belles choses qu’il faut continuer, cela donne de la confiance et de la solidarité à l'équipe pour le prochain match mercredi contre Ludogorets."

Jésé est content au PSG ? Il est malade ? Parce que tu l’utilises beaucoup moins qu'on aurait pensé.

"Jésé est arrivé plus tard que les autres, à Bastia j'étais satisfait de sa prestation puis il a eu l'appendicite donc il a eu de 3 à 4 semaines de récupération. A partir de là, il s'est entrainé normalement. Il y a l'équipe qui est déjà en place, il lui faut un temps d'adaptation à l'équipe, à la vie ici aussi, il n'a pas encore trouvé d'appartement qui lui convienne. Il travaille bien, c'est juste une question de temps, quand il gagnera en rythme tout ira bien. Jouer au PSG est un grand défi pour lui. L'autre jour il était juste frustré que les choses sur le terrain ne se soient pas déroulé comme il le souhaitait.

Le PSG a tout gagné en France mais bute en Champions League depuis des années, est-ce que ton groupe se sent au niveau du Real, du Barca et pense pouvoir arriver en finale ?

"On a cette motivation, l'objectif est clair, on veut grandir étape par étape. Même avec du potentiel, tu ne peux pas sauter cinq marches d'un coup si tu te prépares à en sauter deux. Je sais que les gens mettent beaucoup d'espoir dans le PSG. L'expérience des saisons passées est importante, gagner le championnat, tous les titres, aller plusieurs fois en quart de finales, aujourd'hui on veut dépasser ça, tout le monde le veut. Moi je sais que ça demande du temps et surtout du travail, il faut se préparer pour atteindre cet objectif. Je pense que la base de l'équipe c'est se battre pour récupérer la première place de ligue 1 ensuite on aura le niveau de confiance technique et tactique nécessaire pour affronter les étapes en Champions League notamment en Mars, Avril, Mai qui sont les moments importants pour voir si les objectifs sont réalisables cette année ou s'il faudra plus de temps.

En France, on parle beaucoup de ta gestion de Ben Arfa. Il y a un problème ?

"Non, non, Ben Arfa est un grand joueur. Aujourd'hui il ne joue pas mais il travaille, il se prépare pour être dans les meilleurs conditions. D’après moi, il y a des joueurs qui sont avant lui. C'est un joueur comme les autres. Je suis content de son comportement, de comment il affronte les choses, de ce qu'il fait à l'entrainement. Quand il aura sa chance j'espère qu'il fera bien et qu'il aidera l'équipe au niveau que l'on attend de lui. Je parle avec lui comme je parle avec tous les joueurs. J'ai eu trois entretient individuel avec lui. C'est vrai qu'il ne joue pas mais sur le plan personnel il y a beaucoup de respect, on a simplement parlé des choses dont on devait parler."

Retranscription Paristeam.FR avec l'aide de Jems.