OM-PSG: "Si on gagne, je saute au plafond"

Publié le : 20/10/2017 - 20:55 - Dernière modification : 20/10/2017 - 20:55

Alors que l'affiche de la 10ème journée de Ligue 1 approche à grands pas, ParisTeam est parti à la rencontre de René Malleville, l'emblématique supporter phocéen. Entretien.

ParisTeam - Dans quel état d'esprit te trouves-tu à quelques heures du « Clasico » ? Plutôt optimiste ?

René Malleville - Tout est possible avec l'équipe que nous avons. Je ne suis pas un éternel pessimiste comme certains. On a 11 mecs en face de nous. Si on veut, on peut arracher le match nul, ce qui serait déjà comme une victoire. Et pourquoi pas même une victoire ? Si on y met la passion, la hargne, la volonté et si on n'a pas peur d'eux... Il faut y aller en se disant : « Ce soir, vous avez beau être Paris-Saint Germain, on va vous tuer ! ». Je ne veux pas voir de sourires avant le match entre les joueurs ou des échanges de maillot.

Ce genre de comportement t'exaspère au plus haut point...

(Très remonté, Ndlr) C'est une honte ! J'ai 70 ans, j'ai connu les grandes époques, avec des rivaux comme Saint-Etienne, Bordeaux, Lyon... Aujourd'hui, c'est Paris, demain ce sera une autre équipe. Au début des années 90, Carlos Mozer mettait des crampons spéciaux pour impressionner les adversaires. Il s'en battait les couilles lui ! C'est des mecs comme ça qu'il nous faut à l'OM. Et cette année, je pense tout de même que nous avons des types qui ne sont pas des tendres. Par exemple, Adil Rami, Jordan Amavi ou encore Luiz Gustavo ne sont pas des enfants de cœur. Ils ont l'habitude du haut niveau et ce n'est pas le PSG qui va les impressionner. Même Konstantínos Mítroglou. Qu'on le veuille ou non, c'est un international. Je compte sur lui également pour montrer la voie.

As-tu regardé le dernier match en date du PSG, mercredi en Ligue des champions face à Anderlecht (0-4) ?

Non, non, non ! Je ne regarde pas les matches des autres. J'en ai rien à carrer. Je ne regarde que l'OM et ça suffit largement.

La saison passée, pour son premier match sur le banc de l'OM, Rudi Garcia était parvenu à décrocher le nul (0-0) au Parc des Princes. Ce soir-là, il avait mis « le bus ». Penses-tu qu'il puisse retenter le même coup dimanche soir ?

La solution ne se trouve pas dans les mains de Rudi Garcia. Même si je le critique assez, il a mis la meilleure équipe possible contre Strasbourg dimanche dernier. Et, contre Paris, il mettra à nouveau la meilleure équipe. Après, c'est dans la tête des joueurs que ça va se passer. Si Garcia met la meilleure composition et qu'il se retrouve avec des larves sur le terrain, ça ne sert à rien. C'est la volonté des joueurs qui fera la différence. Qu'importe la manière dont ils jouent. Si le résultat est là, ce sera bien joué. Si c'est une défaite cuisante comme contre Monaco (6-1), ce ne sera pas bon.

« Je ne risque pas d'acclamer Neymar »

Justement, lors de l'exercice précédent, l'OM avait été humilié (1-5) au Vélodrome. Ce match te reste-t-il en travers de la gorge ?

Bien sûr que oui ! On s'est pris une rouste, on avait été ridicule. Mais je ne suis pas dans un esprit de revanche. Car si je l'étais, il faudrait prendre en compte tous les matches depuis 5 ans...

Cette saison, une seule équipe, Montpellier, a réussi à empêcher le PSG de gagner. Cela ne t'inquiète pas ?

Un Montpellier – PSG et un OM – PSG, ce n'est pas pareil. Marseille – Paris, c'est le match de l'année, que ce soit pour les supporters marseillais ou parisiens. Les joueurs du PSG sont des ultra-professionnels. Il ne leur manque plus que Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi pour avoir la meilleure équipe du monde. Ils sont habitués aux grosses confrontations. Je ne pense pas que l'ambiance du Vélodrome les impressionne. L'ambiance du stade poussera plus nos joueurs qu'elle ne découragera les adversaires.

Si jamais Neymar réalisait une grosse performance, penses-tu que le Stade Vélodrome pourrait l'acclamer ?

Je suis sûr que des cons seraient capables de l'acclamer. Moi, je ne risque pas d'acclamer Neymar, ni aucun autre Parisien d'ailleurs. J'acclamerais mes joueurs s'ils gagnent.

Pour finir, quel est ton pronostic ?

Avec un match nul, je serais heureux. Si nous gagnons, même seulement 1-0, je sauterais au plafond !

Propos recueillis par Arnaud Lapointe