Claude Puel ne comprend pas le changement

Publié le : 28/10/2016 - 14:26

L'ancien entraîneur de Nice Claude Puel a apporté son jugement sur le PSG d'Unaï Emery. Il ne s'annonce pas vraiment fan et regrette amèrement le changement de philosophie de jeu...

"Quand on a la chance d'avoir une équipe qui, depuis quatre ans, joue un style efficace et magnifique et qu'on décide de tout changer au PSG, c'est dommage. C'était une vraie identité de jeu, et si difficile à mettre en place. La difficulté majeure était de remplacer Ibra, car le système avait été conçu autour de lui. Ils avaient trouvé un équilibre magnifique pour s'adapter à ses déplacements, entre solidité et qualité, et il est parti" a-t-il commencé dans les colonnes du quotidien L'Equipe.

Il évoque notamment son grand regret en lâchant qu'il sentait le PSG de Laurent Blanc se rapprocher d'un grand ténor européen... "Peut-être Barcelone. Paris était de ce calibre. On l'a mésestimé sans arrêt, parce que c'était le champion de France. Cette équipe avait de la densité physique, elle était énorme dans la récupération, elle mettait le pied sur le ballon, elle avait toujours un temps d'avance, elle était hyper adroite. C'est dommage, c'est tellement dur de créer cette identité. Ce qui existait avant s'était construit bien avant Laurent (Blanc). Cela avait pris du temps, Paris n'avait pas trop touché à son effectif, et c'est exactement ce qu'il fallait faire. Je pense qu'il fallait continuer dans ce sens."

"Ce qu'il a manqué à Paris, c'est sa gestion du printemps. À chaque fois qu'ils étaient en huitièmes ou en quarts, les joueurs étaient soit cuits, soit blessés. Paris n'avait pas ses forces vives et ça lui a coûté la qualification. Mais ils écrasaient tout le monde avec leur jeu et il ne restait que ce petit palier pour entrer dans le dernier carré. Et là, on a cassé ce jouet pour un autre style de jeu. Un style qui est valable et peut performer ; en Coupe d'Europe, des très bonnes équipes performent avec ce jeu d'attaques rapides. Mais c'est comme si on décidait du jour au lendemain que Barcelone allait jouer en attaques rapides et qu'on lui changeait son identité. Paris avait imposé son jeu, c'était magnifique" a-t-il poursuivi.