Aulas, balaye devant ta porte !

Jean-Michel Aulas en a remis une couche hier. On ne compte plus les déclarations polémiques du président lyonnais, tant celui-ci semble apprécier être au centre de l’attention. Sa dernière passe d’arme ? Une volonté de faire exclure Zlatan Ibrahimovic pour le match face a Nantes (21h ce soir), ou même de faire perdre le PSG sur tapis vert.

“Je ne sais pas s’il va jouer demain. Je pense que ça sera une mauvaise décision de la part du PSG parce que, inévitablement, il ne peut pas être qualifié.” Selon lui, la réduction de peine du Suédois n’est pas valide. “S’il y a une réserve, ils auront match perdu, évidemment, puisqu’il n’est pas qualifié selon moi. La commission de discipline est souveraine, il n’y a pas eu de commission d’appel donc voilà… Je n'ai pas fait de démarches, mais je sais que certains vont le faire.”

La réponse de Waldemar Kita ne se fait pas attendre. Bon joueur, celui-ci accepte la décision du CNOSF et ne souhaite pas accentuer la polémique. Le président Nantais ne s’intéresse qu’au terrain, et son attitude est louable. Il ne tente pas de prendre la lumière, comme certains de ses collègues. Une leçon de fair-play. Même la LFP a jugé bon de rattraper Aulas par le col…

JMA est un véritable aficionado de Twitter. Il utilise ce média pour l’intégralité de sa communication. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il va régulièrement trop loin, et beaucoup se demande aujourd’hui s’il respecte les limites de l’éthique entourant son poste. En traitant des supporteurs stéphanois « d’autiste », Aulas avait enflamme la toile. On se demande comment un président peut se permettre d’interpeller ainsi des supporteurs.

On ressent au fond énormément de jalousie dans la façon de tweeter de Jean-Michel Aulas. Chaque message de félicitations adressé au PSG est pointé d’ironie, et le président semble mal accepter la situation. Lui qui se voyait déjà à nouveau roi de la Ligue 1 va se retrouver une nouvelle fois battu. Sentiment qu’il connait sans interruption depuis 2008, année du dernier titre de l’Olympique Lyonnais. Vainqueur 7 ans d’affilée de la Ligue 1, l’OL de JMA a écrit l’une des plus belles histoires du football français. Mais il semble oublier qu’à l’époque déjà, le plus gros budget remportait chaque année le championnat: son OL. Qu’il ne vienne donc pas pleurer face à la puissance financière de ce nouveau PSG, qu’il a réappris à détester.

En face de lui, il a un adversaire qui lui parait plus noble et bien supérieur, sur toute la ligne. Nasser Al-Khelaifi mène son PSG avec intelligence et respect vis a vis des institutions déjà en place. La majorité des présidents de Ligue 1 sont impressionnés et admiratifs du travail de notre président. On sait que Louis Nicollin par exemple est un grand fan d’Al-Khelaifi. Ce dernier montre jour après jour comment un président se doit d’agir.

En s’occupant de son club, et en oeuvrant pour le bien d’une même cause: la Ligue 1 et le développement du Championnat de France. Tous semblent marcher dans la même direction, sauf Jean-Michel Aulas qui ne supporte plus l’idée de ne plus être celui qu’on écoute, celui dont on s’inspire. Même si la réussite de son projet sportif est à saluer avec le plus grand respect, son attitude est tout simplement scandaleuse. Vouloir défendre becs et ongles son club, oui. Mais alors qu’il s’occupe seulement du sien. À force il nuit à son club. JMA a-t-il fait son temps ?

Matteo Majnoni